Les quotidiens font leurs choux gras de la dernière sortie de l’ancien président Abdoulaye Wade, en marge d’une rencontre du Parti démocratique sénégalais (PDS), une des principales forces de l’opposition sénégalaise. Le secrétaire général national du Parti démocratique sénégalais (PDS, opposition), Me Abdoulaye Wade a profité d’une réunion du comité directeur de son parti pour s’adresser à ses militants et revenir sur l’actualité nationale, rapporte le quotidien Enquête. L’ancien président "n’a pas manqué de se pencher sur la gestion de Macky Sall qu’il considère scandaleuse", selon le journal.
"Les problèmes de ce pays sont multiples, ils ont tous une origine et Macky Sall connaît la voie pour y apporter des solutions, mais il n’y pense pas", soutient Me Wade dans des propos rapportés par Enquête. Il ajoute que le SG du PDS estime par ailleurs que les actes jusque-là "posés par Macky Sall sont loin du dialogue" auquel il appelle l’opposition, suite aux dernières législatives du 30 juillet dernier, qui, selon Me Wade "ont prouvé qu’il est minoritaire dans ce pays". "Wade n’y croit pas", affiche Sud Quotidien à propos justement de l’appel au dialogue du chef de l’Etat Macky Sall.
Vox Populi rebondit sur le même sujet, citant Me Abdoulaye Wade : "Macky ne veut pas dialoguer, il veut tromper l’opinion". De même, sur l’organisation des élections, un des points de crispation de la situation politique, Me Wade "récuse Aly Ngouille Ndiaye et demande une Haute autorité des sélections", rapporte le journal Le Quotidien. Selon la même publication quotidienne, il a ainsi "dénoncé l’organisation des dernières législatives et annoncé une tournée nationale de remobilisation de son électorat".
Plusieurs journaux, à l’image de Libération, reviennent dans le même temps sur les commentaires de l’ancien président relativement à la nomination du frère du chef de l’Etat Macky Sall, Aliou Sall, à la tête de la Caisse des dépôts et consignations (CDC). "Me Wade brûle la nomination de Aliou Sall à la CDC" (Libération) et accuse son successeur "d’avoir le dessein de faire invalider la candidature de son fils à la présidentielle en utilisant son frère", souligne Vox Populi. Il s’agira, selon Me Wade, de confisquer la caution de Karim Wade à la présidentielle de 2019 "+sous le fallacieux prétexte de paiement des amendes exigées par la Cour de répression de l’enrichissement illicite (CREI) +", note L’As.
Le Témoin quotidien également rapporte que si l’on en croit l’ancien président, son successeur à la tête de l’Etat ainsi que son frère Macky Sall frère Aliou Sall veulent "+non seulement s’accaparer du pouvoir et des dernières ressources financières de l’Etat pour tricher en tenant d’assurer à Macky Sall une improbable réélection en 2019, mais aussi de tenter d’invalider la candidature de Karim Wade (…)". "Pour le secrétaire général national du PDS, il ne fait l’ombre d’aucun doute que la nomination de Aliou Sall à la tête de la Caisse des dépôts et consignations est directement liée aux questions électorales", note Walfquotidien.
"Nous allons porter la voix et organiser le combat du PDS dans tout le pays", promet L’Observateur, confirmant en quelque sorte la volonté du PDS et de son SG d’organiser une tournée nationale". "Que personne ne se leurre, nous allons tout régler demai", une fois au pouvoir, assure Me Wade, cité par Le Témoin quotidien. Le financement des partis politiques est un autre sujet en exergue, sur lequel revient Enquête, à la lumière de la dernière affaire impliquant la Ligue démocratique (LD), un parti membre de la coalition Bennoo Bokk Yaakaar (BBY), regroupant les formations de la majorité.
"Les 30 millions de And-Jëf, les sacs de riz à la CAP 21", sous Me Abdoulaye Wade, "les 4 millions alloués par Macky Sall à la LD et à son secrétaire général Mamadou Ndiaye…une longue tradition", souligne le journal. Concernant la dernière affaire, celle relative à la LD, Enquête estime que le régime du président Macky Sall "mettra du temps à s’en remettre", ajoutant que la "sortie assassine de Mamadou Ndoye", à ce sujet, "enterre définitivement la gouvernance vertueuse (…)" prônée par l’actuel chef de l’Etat sénégalais, indique Enquête. Le Soleil, très loin du tumulte politique, annonce à sa une "54 milliards de francs CFA pour l’emploi des jeunes". Le journal rendait compte d’une audience que le Premier ministre Mahammed Boun Abdallah Dionne a accordée à une délégation de la Banque mondiale. BK/PON
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